L’activiste Bouraïma Naboudja n’est pas le seul enseignant sanctionné (mis à pied et privation de salaires d’un mois) par Gilbert Bawara, ministre en charge de la Fonction publique. Une douzaine d’autres personnes figurent sur la liste noire de l’autorité politique.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social a sanctionné Bouraïma Naboudja, un professeur d’enseignement technique de 2è classe 2è échelon. Ce dernier, après avoir fait la prison, est privé d’un mois de salaires. Il doit en outre fournir une lettre d’explication.
Il lui est reproché, « des agissements qui enfreignent les dispositions du statut général de la fonction publique notamment le non-respect de l’obligation du droit de réserve ». « Le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social arrête la mise à pied d’un (01) mois, privative de toute rémunération à l’exception des allocations familiales, est infligée à monsieur Naboudja Bouraîma, n°mle 079 755-D, professeur d’enseignement technique de 2è classe 2è échelon », indique la note de Gilbert Bawara. En réalité, pour beaucoup d’observateurs, l’enseignant paie pour ses engagements syndicaux et politiques.
Bouraïma Naboudja, lui, dénonce des actions d’intimidation. « Ce n’est pas la première fois que je subis de telles sanctions arbitraires. Durant ma détention arbitraire à la prison civile de Kara, après sa sortie, j’ai suivi 21 mois de suspension de salaire », rappelle-t-il.
Celui-ci n’est pas le seul à être privé de salaires et mis à pied. Un arrêté signé du même ministre en date de ce 11 février 2021 étend ce que certains appellent des « sanctions arbitraires » à 12 autres enseignants, leur reprochant d’être auteurs de diffusion de fausses informations sur les médias et les réseaux sociaux, appel à la cession des activités pédagogiques dans les établissements scolaires. En plus d’outrage aux autorités gouvernementales.