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Togo-Les femmes surveillantes de l’administration pénitentiaire n’en peuvent plus

Le travail de surveillance de l’administration pénitentiaire n’est pas un job facile. L’exercice de ce métier n’est pas sans conséquence pour les femmes, du moment où elles doivent aussi gérer leur foyer. Mais comment concilier sa vie familiale à cette profession ?  La question était au cœur d’une conférence-débat vendredi à Lomé.

« Femme dans le métier des armes et santé familiale ». C’était le thème de retenu pour cette rencontre qui a réuni une quatre vingtaines de femmes surveillantes de l’administration pénitentiaire, venues des centres pénitentiaires de Lomé, de Tsévié, d’Aného, de Notsè…  

Ces femmes réunies en Association des femmes surveillantes de l’administration pénitentiaire du Togo, ont exposé au cours du débat, les grandes difficultés qu’elles rencontrent dans l’exercice de leur profession. Elles ont essayé de trouver les voies et moyens pour concilier leur vie familiale à leur profession.

« La femme surveillante de l’administration pénitentiaire, sa vie professionnelle c’est le métier des armes. Elle est obligée de concilier la professionnelle à la vie familiale. Au-delà de ça, nous avons en charges des personnes vulnérables. Le milieu carcéral, c’est milieu très sensible. De de ce fait, il arrive que ces personnes dont nous avons la charge soient contaminées par des maladies, et comme nous sommes en contact direct avec elles, nous aussi nous sommes exposées. Il faut que l’autorité puisse revoir nos conditions de travail et de vie », a lancé Méminétou Agoro, présidente de l’association.

Et de poursuivre : « La femme surveillante de l’administration pénitentiaire fait face à plusieurs difficultés. Nous sommes femmes, nous sommes appelées à travailler, mais à être aussi mère au foyer. Dans ce métier des armes, c’est vraiment difficile. Actuellement, nous travaillons au même rythme que les hommes. Bien que nous réclamions une équité, il faut reconnaitre que c’est difficile pour nous ».

Après un long débat, la meilleure solution dégagée par ces femmes surveillantes de l’administration pénitentiaire est le recrutement. Selon elles, cela fait près de 9 ans que l’Etat n’a plus recruté des femmes surveillantes de l’administration pénitentiaire. En plus de cela, il y a eu des cas de démissions, des cas de maladie, de décès, d’invalidité… ce qui fait l’effectif est considérablement réduit. Elles interpellent par ailleurs les autorités togolaises a procédé à de nouveaux recrutements.

« Nous sommes régies par le code du travail, et nous bénéficions aussi des périodes de congé de maternité…, mais comme l’effectif est réduit, parfois nos chefs sont obligés de corser un peu sur ces droits qui nous sont accordés par le texte. Il y a eu des cas de maladie, des cas de décès, des cas de démission et des cas d’invalidité, ce qui a fait que notre effectif est réduit. Nous demandons qu’on nous renfonce notre effectif. Depuis que nous avons commencé, c’est la toute première promotion, et cela fait bientôt 9 ans que nous sommes sur le terrain », a confié Méminétou Agoro.

Le Directeur de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Idrissou Akibou présent à cette conférence-débat, a compris les préoccupations de ces femmes surveillantes de l’administration pénitentiaire. A l’en croire, les autorités togolaises ont conscience du problème, et des dispositions sont en train d’être prises pour améliorer les conditions de vie et de travail de ces femmes.

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Voltaire
Voltaire
March 22, 2021 8:18 pm

“Les autorités togolaises ont conscience du problème, et des dispositions sont en train d’être prises pour améliorer les conditions de vie et de travail de ces femmes.” C’est une formule toute faite qu’ils récitent à chaque occasion sans que rien ne s’améliore jamais.

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