Wakit Tama, un collectif regroupant organisations de défense des droits de l’homme, des syndicats et des partis politiques d’opposition, se prépare à organiser une nouvelle manifestation le mercredi 19 mai prochain.
En dépit des menaces des forces de l’ordre, cette coordination citoyenne a lancé un nouvel appel pour manifester contre la transition militaire mise en place suite à la disparition du Maréchal Idriss Deby Itno, tombé au front.
Leurs précédentes mobilisations ont été réprimées. Pour éviter que le rendez-vous du 19 mai ne débouche encore sur des tueries, Wakit Tama a recours « aux vieilles méthodes ». Autrement dit, explique Younous Mahadjir, le vice-président de l’Union des syndicats du Tchad, « dans chaque quartier, les gens vont s’organiser pour pouvoir marcher, se regrouper, faire un discours sur un carrefour, mais pacifiquement ».
La coordination citoyenne continue de dénoncer le « coup d’Etat constitutionnel », la mise en place du Conseil militaire de transition et exige un dialogue national.
Si le pouvoir en place ne refuse pas les manifestations, il pose un certain nombre de conditions que leurs organisateurs doivent respecter. Ce que ces derniers refusent expliquant que les actuelles autorités tchadiennes sont « illégales et illégitimes » pour donner des ordres aux citoyens.
« Nous sommes déjà habitués, mais nous n’allons pas lâcher parce qu’il y a la répression. Nous nous attendons à cela, cela fait déjà plusieurs semaines que nous avons lancé ces actions, nous n’allons pas nous taire, nous continuerons à marcher jusqu’à ce qu’il y ait changement comme on le souhaite », déclare Younous Mahadjir.