Koutammakou, le pays des Batammariba, vaste territoire transfrontalier de 271 826 Ha dont 240 658 Ha du côté béninois, se distingue par son architecture traditionnelle composée de Tata Somba et des espaces naturels auxquels sont associées des pratiques socioculturelles encore vivaces. Cette richesse patrimoniale de la partie septentrionale bénéficie d’une attention particulière du Gouvernement. En effet, dans son ambition de mettre en valeur les potentialités dont regorgent les différentes localités du Bénin, le Président Patrice Talon déploie d’importants moyens à travers son Programmes d’actions pour révéler le potentiel touristique et culturel du pays.
Au plan touristique, cette volonté manifeste de mettre en patrimoine et en tourisme la particularité que constitue le pays des Batammariba, se traduit par la mise en place de la « Route des tatas ». A cela s’ajoute, la validation en cours, du dossier d’inscription du site du Koutammakou sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est pour corroborer ces efforts que le Ministre du tourisme, de la culture et des arts, Babalola Jean-Michel Abimbola, accompagné de son Directeur de cabinet, du Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion du patrimoine et le développement du tourisme (ANPT) et du Directeur du patrimoine culturel, est allé procéder à l’installation du Conseil de gestion du Koutoummakou et à l’ouverture des travaux de sa première session ordinaire. C’est à la faveur d’une cérémonie fort-simple qui s’est déroulée ce jeudi 26 août 2021 à Boukoumbé, en présence des autorités préfectorale et communale et des représentants des trois grandes communautés concernées par le projet.
« (…) En une année, soit en 2020, nous avons réussi la prouesse de préparer et de déposer le dossier d’extension de l’inscription du Koutammakou sur la Liste du patrimoine mondial. L’approbation de cette extension par la 45ème session du Comité du patrimoine mondial qui se tiendra en 2022, viendra confirmer la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) de ce bel espace culturel, faisant du Koutammakou béninois, une véritable destination touristique… » a rassuré le Ministre Abimbola après avoir énuméré les différents chantiers ouverts par le Gouvernement dans le cadre de la transformation structurelle de l’économie, notamment la recherche et la mise en valeur des potentialités des différentes localités du territoire national.
Mieux, dans son intervention, l’autorité en charge de la culture a souligné les dispositions pratiques qu’exige la gestion d’un bien du patrimoine mondial, dont l’installation d’un Conseil de gestion chargé de mettre en œuvre le plan de gestion et de conservation préalablement élaboré. Une équipe qui selon le Directeur du patrimoine culturel, Paul Akogni, est constituée de toutes les parties prenantes et qui a pour mission de mettre en œuvre les actions prévues dans le plan de gestion pour les quatre années à venir. Présidé par le Directeur de cabinet du Ministère en charge de la culture, le Conseil de gestion du Koutammakou est composé des Maires des Communes de Boukoumbé, Natitingou et Toucoutouna respectivement aux postes de vice-présidents, du Président de la commission nationale linguistique Ditammari et des représentants des communautés locales.
Tout en leur promettant le soutien des services centraux et déconcentrés du ministère ainsi que de l’agence ANPT, le Ministre Abimbola a invité les nouveaux conseillers à contribuer de façon significative et dans l’esprit de l’arrêté ministériel créant le Conseil de gestion du Koutammakou, à l’atteinte des objectifs de valorisation, de promotion et de préservation de la valeur universelle exceptionnelle de cette aire culturelle.
Notons qu’une mission du Conseil international des monuments et sites (ICOMOS) sera au Bénin dans les jours à venir pour évaluer le dossier. Le Conseil de gestion qui a tenu sa première session ordinaire ce jeudi, aussitôt après son installation, a été invité à prendre les dispositions nécessaires pour la réussite de cette mission.
4 thoughts on “Bénin-Patrimoine : Le Koutammakou béninois sur le site de l’Unesco”