La représentation nationale a adopté, le 30 juin 2022, à l’unanimité des députés présents, deux (2) projets de loi. Le premier portant sur la décentralisation et les libertés locales, le deuxième relatif aux attributions et fonctionnement du district autonome du grand Lomé.
Les travaux de cette onzième séance plénière ont été dirigés par Mme Chantal Yawa Djigbodi Tsègan, présidente de l’Assemblée nationale en présence de Payadowa Boukpéssi, ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires.
Dans une perspective d’amélioration des dispositions en vigueur après une mise en œuvre effective, les deux projets de loi adoptés ont pour objectif principal d’apporter des clarifications et des réponses à certaines interrogations afin de garantir à la population togolaise un développement paisible, harmonieux et durable.
Le premier projet de loi modifie la loi n° 2007-011 du 13 mars 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales modifiée par la loi n°2018-003 du 31 janvier 2018, la loi n°2019-006 du 26 juin 2019 et la loi n° 2021-020 du 11 octobre 2021.
Les innovations sont relatives à la création des groupes d’élus au sein des conseillers municipaux et régionaux pour favoriser plus de cohésion au sein des élus. A cela s’ajoute l’institution d’une conférence territoriale de l’action publique dans les régions, en vue de soutenir l’exécution concertée des compétences.
Ce projet de loi précise les dispositions relatives à la destitution du maire et de ses adjoints, le rôle de coordination dévolu aux conseils régionaux et réduit la durée des sessions des réunions des conseils municipaux et régionaux de quinze (15) à dix (10) jours maximums par trimestre.
S’agissant du deuxième projet de loi modifiant la loi n° 2019-018 du 15 novembre 2019 portant attributions et fonctionnement du district autonome du Grand Lomé (DAGL), il détaille les attributions des différentes collectivités territoriales qui cohabitent sur le territoire du district autonome et règle la question de coordination de certaines activités exécutées dans le cadre des compétences exercées par les treize (13) communes.
Les nouvelles dispositions introduites vont permettre au district de s’assurer de la qualité d’exécution des tâches, en particulier celle relative à la salubrité dans l’ensemble de la capitale. Il convient de souligner également que les compétences du district autonome du Grand Lomé, sont étendues à d’autres domaines, notamment le soutien aux politiques d’égalité et d’harmonisation du développement de l’ensemble du territoire du district autonome.
En modifiant des dispositions dans un souci de clarté et de précision, la représentation nationale entend donner des outils adéquats aux autorités locales pour un fonctionnement et un développement harmonieux et intégral de l’ensemble des collectivités sur le territoire national.
« Ce vote que l’Assemblée nationale de faire concerne des réformes très importantes qui concernent les conditions d’exécution des compétences partagées entre l’Etat et les collectivités territoriales. Ces réformes concernent l’adressage des voies, la durée des sessions des conseils des collectivités territoriales de même que la création des groupes d’élus au sein des conseillers municipaux et régionaux. En ce qui concerne le district autonome du Grand Lomé, les réformes concernent l’extension de ses compétences comme l’adressage ainsi que d’autres compétences. La mise en œuvre de ces nouveaux textes nous permettra de clarifier certaines dispositions et permettront que la décentralisation soit mieux comprise et qu’elle soit plus renforcée. Le gouvernement s’engage à mettre en œuvre ces lois et nous vous rendrons compte régulièrement de leur mise en œuvre », a indiqué Payadowa Boukpéssi, ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires.
En votant la loi sur la décentralisation et les libertés locales ainsi que celle portant attribution et fonctionnement du district autonome du grand Lomé, « L’Assemblée nationale apporte sa caution au développement harmonieux, durable des collectivités sur le territoire national et contribue à assurer une meilleure allocation des ressources mobilisables en cohérence avec les orientations stratégiques des politiques publiques sur la période 2023-2025, les engagements internationaux auxquels le Togo a souscrit conformément aux priorités du gouvernement définies dans la feuille de route gouvernementale Togo 2025 », a noté la Présidente de l’Assemblée nationale.
Source :Assemblée nationale