Mali-L’affaire des 49 Soldats ivoiriens ou le grand capharnaüm

Plus de cinq semaines déjà que des soldats d’origine ivoirienne ont été interpellés, arrêtés à l’Aéroport de Bamako pour, est-il dit, défaut d’ordre de mission officielle sur le territoire malien. Depuis, des tractations fusent de partout pour leur libération : médiation du chef d’état togolais Faure Gnassingbé, intervention des associations de la société civile, négociation de chefs religieux, etc… Cette affaire ressemble de plus en plus à la cour du roi Pétaud.

La diplomatie n’admet pas le désordre, surtout quand elle se veut efficace. Aux yeux des autorités maliennes, les soldats ivoiriens arrêtés à l’Aéroport de Bamako sont en infraction et doivent par conséquent subir la rigueur de la loi. D’ailleurs le processus judiciaire normal est en cours à cet effet. Néanmoins, la junte militaire malienne laisse la porte ouverte à la négociation en acceptant officiellement une médiation confiée au togolais Faure Gnassingbé.

Seulement les jours passent, la situation semble s’enliser avec une procédure pénale enclenchée. La médiation togolaise est comme paralysée. L’impatience gagnant les parties, le camp ivoirien notamment, d’autres organisations et associations ont noué des discussions avec les autorités maliennes. Au rang de celles-ci, il y a certaines associations de la société civile de Côte d’Ivoire, des organisations religieuses et des hommes d’affaires maliens installés en Côte d’Ivoire.

Il faut souligner que la communauté musulmane est assez large, tant en Côte d’Ivoire qu’au Mali. Par conséquent, l’influence des chefs religieux n’est pas négligeable.

Pourtant, ce concert de démarches est en train d’aboutir à une grosse salade qui risque d’engluer cette affaire et produire tout le contraire de l’objectif visé. Surtout que le processus judiciaire suit son cours et qu’à une certaine étape, juridiquement, il sera impossible de recourir à la médiation puisqu’il s’agit d’une infraction passible d’une peine criminelle. A qui profite ce capharnaüm ?

Barth K.

One thought on “Mali-L’affaire des 49 Soldats ivoiriens ou le grand capharnaüm

  1. Cette affaire ressemble plutôt à un puzzle dont les pièces se mettent un peu plus en place chaque jour. Aux dernières nouvelles, les 49 mercenaires aux faux passeports ne seraient pas tous ivoiriens. Il y aurait des libériens, sierra-léonais, togolais. C’est ce que Pulchérie GBALET aurait commencé à découvrir et qui lui vaut la prison. La vérité prend l’escalier comme on dit. La souveraineté du MALI concerne les africains, même si beaucoup dorment encore.

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