Cahin-caha, la rentrée scolaire approche, et les élèves vont renouer avec leur camisole à laquelle on les reconnaît. Cette reprise des classes ne va pas sans ennui pour des parents d’élèves toujours victimes de spéculations de fournisseurs avant et pendant la rentrée.
Cette situation découle du fait que le marché des ventes d’articles scolaires est la plupart du temps littéralement polarisé par des entreprises étrangères qui font dans la surenchère, au mépris des réalités du pays.
La faute à un État qui a démissionné. On s’étonne que l’État ne dispose plus de maison de vente des articles scolaires comme ce fut le temps de la regrettée Librairie des Mutuelles Scolaires (Limusco) où les parents allaient s’acheter à des prix modiques tout ce qu’il fallait à leurs enfants. Aujourd’hui, à la place de cette société typiquement togolaise, nous avons Sotimex ou Techno Class et consorts qui se sont implantés comme en terrain conquis. Ces Libanais qui viennent s’enrichir au pays sont connus pour leur propension à rapatrier, ce qui n’aide pas l’économie togolaise.
Et c’est rien de le dire. Or ce secteur porteur de revenus qui un manque à gagner est laissé à la merci des étrangers qui font fuir les capitaux du pays. Si l’État investit par exemple dans la Limusco ou dans la Société Nationale des Éditions du Togo (EDITOGO) aux fins de vendre aux Togolais des articles de toutes sortes, l’État ne fera jamais de mauvaises affaires .
Il aiderait du même coup les plus nécessiteux qui n’ont jamais l’esprit tranquille avec des sociétés tout sauf étatiques. Vivement de nouvelles sociétés de fournitures scolaires étatiques.
Source: Le Correcteur