Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle

Courte visite – quelques heures – du président togolais à Bamako, ce mercredi 4 janvier, pour évoquer le sort des 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet dernier au Mali, un dossier dans lequel Lomé se pose en médiateur. Ces militaires ont été condamnés à vingt ans de prison la semaine dernière, pour attentat et complot contre le gouvernement d’Assimi Goïta. Même si Faure Gnassingbé a évité la presse, sa visite est une étape importante.

À son arrivée, le président du Togo Faure Gnassingbé n’a pas fait de déclaration à la presse. Selon les témoins, il s’est rapidement engouffré dans un véhicule avec le président de la transition du Mali, le colonel Assimi Goïta, direction Koulouba, siège du palais présidentiel à Bamako.

Il s’agissait d’évoquer ce qu’une source proche du dossier a qualifié de « derniers réglages », dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens condamnés, la semaine dernière, à 20 ans de prison au Mali. On s’attend, en effet, à une éventuelle grâce présidentielle malienne, qui pourrait mettre fin au dossier.

Jusqu’à présent, le Togo s’est battu et continue de se battre pour un dénouement heureux dans cette affaire et les autorités maliennes ne cachent pas qu’elles préfèrent la médiation togolaise à celle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Cédéao.

De son côté, « il n’y aura pas de sanctions de la Cédéao contre le Mali dans l’immédiat » malgré l’ultimatum fixé à Bamako pour la libération de 46 soldats ivoiriens, a affirmé mercredi à la presse, Umaro Sissoco Emballo, président de la Guinée-Bissau, et président en exercice de la Cédéao.

« Nous avons accordé un temps pour permettre à la médiation togolaise de faire son travail, afin de résoudre le problème », a ajouté Umaro Sissoco Embalo. Pour le président bissau-guinéen, ce délai supplémentaire n’est qu’une « question de bon sens ».

Après la rencontre à Koulouba, rien n’a filtré des entretiens entre les deux dirigeants. Les témoins qui les ont vus sortir du palais affirment qu’ils n’avaient pas le visage fermé. Une indication pour la suite, pour une issue rapide afin que les militaires ivoiriens recouvrent la liberté grâce à l’acte présidentiel ?

En tout cas, Lomé y travaille. Le Mali et la Côte d’Ivoire également. Les relations entre les deux pays se sont récemment améliorées, avec la signature d’un mémorandum. 

rfi.fr/fr

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