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Saturday, May 4, 2024
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Burkina-Faso–L’ambassadeur français déclaré persona non grata

Les autorités Burkinabè ont, en fin de semaine dernière, demandé à la France de procéder au rappel de M. Hallade, ambassadeur français en  poste depuis septembre 2019. La ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, Olivia Rouamba aurait adressé un courrier officiel au Quai d’Orsay à cet effet.

Pour l’heure, les raisons de cette demande de remplacement du diplomate français ne sont pas encore connues. Mais il n’y a point de doute que M. Luc Hallade n’est plus le « bienvenu » sur le sol burkinabè. Il est donc prié de plier bagage.

Cette « expulsion » de l’ambassadeur français n’est pas sans rappeler celle de la coordinatrice résidente et humanitaire des Nations-Unies, Mme Barbara Manzi, par les mêmes autorités burkinabè. Cette vague d’expulsion de diplomates internationaux intervient au moment où le Burkina-Faso est secoué par des attaques djihadistes dont la récurrence a justifié deux coups d’Etats successifs.

Officiellement, la France n’a fait montre d’aucune réaction sur cette demande de la junte militaire burkinabè. Toutefois, l’opinion nationale du Faso a encore en mémoire la récente sortie du président ghanéen Nana Akufo Addo sur la présence des « russes du groupe Wagner » sur le territoire burkinabè. Cette déclaration impromptue du Chef de l’Etat ghanéen avait entrainé une brouille diplomatique entre les deux Etats avant qu’une délégation du Ghana ne vienne apaiser la situation.

Le capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement sont-ils en train de suivre les pas du Mali avec qui la France n’est plus en odeur de sainteté ? Dans tous les cas, l’Afrique de l’Ouest semble s’être lancée dans une opération de redistribution des cartes géopolitiques depuis quelques mois.

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