L’urbanisation est l’un des talons d’Achille de la gouvernance du Togo, exercée depuis des décennies par un seul et même parti politique. La capitale, Lomé, prototype d’un défaut d’aménagement réfléchi, se caractérise par des caniveaux étroits qu’il semble indispensable de récurer tout le temps.
S’il ya un spectacle fréquent auquel la population de Lomé n’échappe pas, c’est celui des opérations de récurage des quelques caniveaux qui sont censés drainés les eaux de pluie. Ces opérations répétitives montrent toujours des égouts remplis de déchets plastiques, de boues puantes, de boîtes de conserves pour ne citer que ces éléments. Le clou de ce mauvais spectacle est qu’habituellement, les déchets sortis de ces égouts peuvent rester à leurs abords durant une certaine période durant laquelle le vent se charge de les faire retomber dans lesdits caniveaux.
Cette manière de faire débutée sous l’ère des délégations spéciales qui avaient la gouvernance de la capitale, se poursuit avec les nouvelles autorités communales sorties des dernières élections locales. Seulement ce traitement superficiel du problème, et qui de surcroit entraine des dépenses aux communes, doit être repensé et changé.
Le premier volet pour moderniser la capitale togolaise en la matière est de la responsabilité des gouvernants. Il est indispensable que ceux-ci analysent avec plus d’expertise les offres des entreprises de travaux publics qui réalisent les routes et les caniveaux. Avec l’urbanisation galopante que connait la ville de Lomé, il est indispensable d’élaborer des égouts modernes (capacité et architecture).
Le second volet revient à sensibiliser les populations afin de les amener à un véritable changement d’habitudes. L’utilisation des sachets plastiques en dépit des interdictions officielles, les connexions sauvages des fosses septiques aux égouts, le déversement des ordures aux abords des voies publiques sont des pistes sur lesquelles il faudrait inviter les togolais à revoir leurs copies.
