Les observateurs de la scène politique sénégalaise s’accordent à dire que l’allié fondamental du président Macky Sall pour se débarrasser de ses adversaires politiques gênant est la justice. Alors que Dakar, Ziguinchor et d’autres villes se relèvent lentement des violences liées à la condamnation d’Ousmane Sonko, la plaignante dans ce procès vient de faire appel du jugement.
Les démêlés judiciaire vont probablement suivre l’opposant Ousmane Sonko jusqu’aux portes des prochaines élections présidentielles. Ses « adversaires » dans les 2 grands procès médiatiques qui ont retenu toute l’attention du pays ne sont pas disposés à lui donner du répit. Quand bien-même, le leader du Pastef se fait condamner en première instance, ses adversaires interjettent toujours appel dans le but d’avoir une condamnation plus lourde. A quelle fin ?
Seuls le Ministre Mame Mbaye Niang et Mme Adji Sarr peuvent répondre à cette interrogation. Cette dernière a interjeté appel du jugement qui entrainé le décès de plus d’une quinzaine de personnes avec d’innombrables dégâts matériels. Mais tout porte à croire qu’il faut exploiter toutes les voies autorisées de droit contre Ousmane Sonko.
Selon les explications de l’un des Avocats du maire de Ziguinchor, « il faudrait aussi que le parquet fasse appel » pour que toutes les parties se retrouvent devant la Cour d’appel. En plus l’appel de la partie civile « ne peut porter que sur les intérêts civils ».
Cependant, cet acharnement judiciaire contre Ousmane Sonko corrobore à suffisance la thèse des analystes qui estiment que Macky Sall s’appuie sur la justice sénégalaise pour écarter ses adversaires politiques à l’approche des échéances électorales. Tout comme pour Karim Wade et Khalifa Sall, l’appareil judiciaire sénégalais semble se dresser à jamais sur le chemin présidentiel d’Ousmane Sonko.