Les observateurs de la scène politique sénégalaise s’accordent à dire que l’allié fondamental du président Macky Sall pour se débarrasser de ses adversaires politiques gênant est la justice. Alors que Dakar, Ziguinchor et d’autres villes se relèvent lentement des violences liées à la condamnation d’Ousmane Sonko, la plaignante dans ce procès vient de faire appel du jugement.
Déplorant la « perte en vies humaines », la CEDEAO appelle aussi à la « retenue et au règlement des différends par des moyens pacifiques », puis, « à défendre la réputation louable du pays en tant que bastion de paix et de stabilité ».
« Je ne comprends pas les décisions qui ont été prises. Je jure devant Dieu que je n’ai rien fait et Dieu sera au contrôle », a-t-elle déclarée, relayée par Seneweb.
Les charges de viols et de menaces de morts contre Ousmane Sonko ont été abandonnées pour défaut de preuves insuffisantes, le leader du Pastef/Les Patriotes a été, cependant, condamné à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse.
Exceptés l’accusé Ousmane Sonko qui est resté à Ziguinchor et ses avocats qui ont dû quitter la salle d’audience après rejet de leur demande de report, tous les autres acteurs de ce procès ont passé toute la nuit du 23 au 24 Mai 2023 à la salle 4 du Tribunal de Dakar. C’est aux environs de 3 heures du matin que la réquisition du procureur est tombée : 15 ans de réclusion criminelle pour viols ou 5 ans d’emprisonnement ferme pour corruption de la jeunesse contre le principal accusé.
La femme qui a porté plainte contre l'opposant Ousmane Sonko, l'accusant de viol, s'est exprimée pour la première fois sur l'affaire et réitère ses accusations.
Elle s’est rendue, rapporte la presse sénégalaise, dans le bureau du juge d’instruction du 8ecabinet, Mamadou Seck. Elle sera auditionnée dans l'affaire Ousmane Sonko.