A quelques jours de la prochaine rentrée scolaire au Togo, les visages des parents d’élèves et des apprenants qui subviennent eux-mêmes à leur besoin n’affichent aucune sérénité. Beaucoup d’entre eux se plaignent de la cherté des articles scolaires et n’hésitent pas à évoquer l’éventualité d’une désertion des établissements scolaires.
Selon le témoignage d’un parent d’élève exerçant une profession libérale à Lomé, l’achat des cahiers et quelques autres articles la semaine dernière pour la rentrée de ses 3 enfants lui a couté une somme de 85.000 F CFA. Alors qu’il reste encore les livres d’études et autres accessoires à payer. Ce chef d’entreprise a avoué qu’il s’inquiète pour de nombreux élèves dont les parents sont moins nantis ou qui n’ont pas de véritables soutiens.
Comme on dit souvent, « à l’impossible nul n’est tenu » et quand on est dos au mur on ne peut qu’arrêter la marche.
La cherté de la vie à laquelle font face les togolais avec son corollaire de manque de moyens financiers est un véritable risque de déscolarisation des jeunes apprenants, spécialement pour la rentrée scolaire 2023 – 2024 déjà imminente. En dehors des articles scolaires dont les prix ont été revus à la hausse, les frais de scolarité ont également connu une augmentation remarquable notamment dans le privé.
Face à un tel risque préjudiciable à l’avenir de la jeune génération, les dirigeants du Togo sont interpelés. Au-delà du management remarque mis en place au niveau de l’Enseignement par le Professeur Kokoroko, il revient à tout le gouvernement de se pencher sur le sujet afin de coaliser les efforts en vue de soulager la lourde peine des parents d’élèves. Les dirigeants ont l’impérieux devoir de garantir l’éducation à tous les élèves.