Au Togo, le député Gerry Taama demande l’amendement du code de la presse

Se réjouissant de ce que les confrères Loïc Lawson et Anani Sossou aient retrouvé la liberté, certes provisoire, l’opposant Gerry Taama souhaite que le code de la presse soit amendé de sorte que les journalistes n’aillent plus en prison pour une opinion.

« Bonne nouvelle, les journalistes en libération provisoire

Je suis content. Les journalistes Anani Sossou et Loïc Lawson ont bénéficié d’une libération provisoire, sous contrôle judiciaire. C’est ce que je demandais depuis. Les journalistes ne sont pas au-dessus de la loi et s’ils ont vraiment diffamé le ministre, ils seront condamnés lors d’un procès que l’on souhaite équitable. Mais la détention préventive était disproportionnée.

Merci à tous les acteurs qui ont contribué à cette issue heureuse. Merci à la Cndh surtout pour son implication. J’ai observé dans cette affaire que les journalistes eux même ne se soutiennent pas suffisamment entre eux. C’est dommage.

Comme je l’ai déjà dit dans une autre publication, il faut revoir certains articles du code de la presse

Sinon, le réflexe des réseaux sociaux est si tentant de nos jours que d’autres journalistes se retrouveront dans la même situation.

Je crois aussi personnellement que le ministre Adedzé doit se morigéner. Même si les diffamations font mal, il y’a plusieurs étapes de médiation avant la case prison. À supposer comme il est dit qu’il y a contestation sur le montant des sommes dérobées, il n’en reste pas moins indécent que  de si importantes sommes d’argent se retrouvent au domicile d’un ministre, au moment où son collègue des finances me répond à l’assemblée nationale que nous avons de grosses tensions de trésorerie. Je sais que ce n’est pas dans les habitudes du président Faure de sanctionner sur le vif, mais personnellement, je crois qu’il l’aurait fait que nous aurons tous applaudit. Attention, je n’insinue pas que l’argent dérobé ait une origine douteuse, mais les critères de l’Uemoa fixent des plafonds des sommes dont on peut disposer chez soi et une instruction, rien que de la Hapulcia, n’aurait donné un signal fort. Nous sommes un pays pauvre et des milliers de nos compatriotes croupissent dans la misère. Il ne faut pas donner l’impression que les riches sont intouchables. Mais nous avons un président qui préfère  l’action  discrète, il y’a peut-être des sanctions secrètes dont nous n’aurons jamais les échos.

Bref, je suis content pour la libération de mon ami Anani Sossou. Qu’il se repose et s’interdise de tout commentaire sur cette affaire. Sinon, gban gban gban !

Que pensez-vous de cet épisode ? Vos avis m’intéressent.

Amendons le code de la presse vivants ».

Gerry Taama

0 thoughts on “Au Togo, le député Gerry Taama demande l’amendement du code de la presse

  1. Un journaliste a publiquement accusé le PRÉSIDENT SARKOZY d’avoir volé l’argent des libyens et fait assassiner Khadafi.
    Il n’y a eu aucune suite judiciaire.
    Au Togo, les journalistes vont en prison en informant le public sur le cambriolage chez un ministre.
    C’est sans non.

    1. D’accord sauf que vous vivez dans des pays très fragiles où parfois des charcutiers sont devenus journalistes. En tout il faut des preuves sinon c’est la loi de la jungle, du coup des guerres tribales téléguidées.

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