Depuis les affrontements entre des éléments de la Garde nationale et les Forces spéciales de l’armée Bissau-guinéenne, évènements qualifiés de tentative de coups d’Etat militaire par le Chef de l’Etat, ce dernier a dissous le parlement. Dans une tentative d’accéder au siège de l’institution ce mercredi, plusieurs députés de l’opposition ont été dispersés par la police présente sur les lieux.
Répondant à l’appel du Président de l’Assemblée Nationale, Domingos Simoes Pereira, une dizaine de députés de la coalition PAI-Terra Ranka accompagnés de plusieurs militants se sont dirigés vers le siège de l’institution. Ils avaient décidé de braver le décret présidentiel portant dissolution du parlement dominé par l’opposition.
Cependant, ils ont dû faire face à l’imposant dispositif sécuritaire déployé très tôt par le gouvernement autour du siège du Parlement. La Police n’a d’ailleurs pas hésité à utiliser les gaz lacrymogènes pour mettre en débandade les députés ainsi que leurs militants sortis pour les soutenir.
Le Président du Parlement dont le domicile est placé sous haute surveillance n’a pas pu faire le déplacement.
Le Chef de l’Etat, Umaro Sissoco Embalo, considère que plusieurs personnalités de l’opposition seraient impliqués dans la tentative de coup d’état militaire. D’ailleurs, la Garde nationale était intervenue pour libérer deux ministres (de l’opposition) placés en garde à vue. Pour l’opposition, la dissolution du parlement par le Président de la République s’apparente à un coup d’Etat constitutionnel.