Sénégal–Présidentielles 2024 : Les chances d’Ousmane Sonko s’amenuisent

Il faudra patienter encore pour savoir si l’opposant Ousmane Sonko pourra être candidat à la présidentielle de février prochain. Le tribunal de Dakar qui, depuis ce mardi matin 12 décembre 2023, examinait la légitimité ou non de sa radiation des listes électorales a suspendu l’audience. Rendez-vous a été donné demain jeudi 14 décembre pour rendre sa décision.

Le marathon judiciaire qu’est devenu le parcours politique de l’opposant Ousmane Sonko n’est pas terminé. Après une audience de plus de neuf heures, le juge a décidé de mettre sa décision en délibéré jusqu’à jeudi. « C’est une possibilité pour ce genre d’affaires administratives », a commenté un des avocats de la défense d’Ousmane Sonko, tout en regrettant que la juge n’ait pas choisi de trancher dès ce mardi.

Toute la journée, les plaidoiries ont tourné autour de deux questions. Premièrement, Ousmane Sonko a-t-il bien été notifié de la décision de le radier des listes électorales et, deuxièmement, est-ce que son arrestation fin juillet suspend sa condamnation par contumace à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse ». Cette même condamnation qui justifie qu’il a été radié des listes électorales, selon l’État sénégalais.

Des questions très techniques, mais centrales, car elles vont déterminer la possibilité pour l’opposant politique de participer ou non à cette présidentielle. Pour être candidat, il faut en effet être inscrit sur les listes électorales.

Bamba Cissé, l’un des avocats d’Ousmane Sonko estime que l’attente a trop durée. « Ousmane Sonko a déjà perdu trop de temps. Cette décision de mise en délibéré lui fera encore perdre des jours, car les candidatures sont en train d’être déposée au niveau du Conseil constitutionnel. Il a perdu des jours dans le cadre des parrainages et actuellement, il va en perdre encore deux ou trois»

Quelle que soit la décision du tribunal de grande instance jeudi prochain, les chances pour Ousmane Sonko de participer à la présidentielle sont de plus en plus ténues. Il reste moins de 14 jours à l’opposant pour constituer son dossier de candidature et le déposer devant la Cour constitutionnelle.

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