Le gouvernement fédéral du Nigéria aurait suspendu l’évaluation et l’accréditation des diplômes obtenus en République du Bénin et au Togo, suite à des informations indiquant que des Nigerians obtenaient frauduleusement des diplômes universitaires dans ces deux pays.
La presse nigériane révèle ce matin qu’Augustina Obilor-Duru, porte-parole du ministère fédéral de l’Éducation, a annoncé ce mardi 2 janvier 2024, que le Nigeria a suspendu l’évaluation de diplômes obtenus au Togo et au Bénin après avoir découvert que “certains Nigerians utilisent des moyens néfastes et des méthodes sans scrupules pour obtenir un diplôme dans le but ultime d’obtenir des opportunités d’emploi pour lesquelles ils ne sont pas qualifiés”.
Cette suspension, selon les mêmes sources, demeure en vigueur en attendant les résultats d’une enquête impliquant les ministères des Affaires étrangères et de l’Éducation du Nigeria, ainsi que les deux pays concernés, le Département de la Sécurité d’État (DSS) et le Corps National de la Jeunesse (NYSC).
La mesure fait suite à un reportage du Daily Nigerian intitulé “SOUS-COUVERTURE : Comment le reporter du DAILY NIGERIAN a obtenu un diplôme universitaire à Cotonou en 6 semaines”.
Dans son édition du 30 décembre 2023, le Daily Nigerian a révélé qu’un de ses reporters avait pu obtenir un diplôme au Bénin en moins de deux mois : “Les exigences sont des certificats de O Level (BEPC) – faux ou authentiques – et le montant d’argent requis, qui varie en fonction du cours, de l’urgence et de la classe du diplôme. Et en moins d’un mois ou deux, on peut être un ‘diplômé’ de l’une des universités champignons parsemées à travers les deux pays d’Afrique de l’Ouest”, a déclaré le journal.
Bien que l’organe de presse n’ait mentionné aucune institution togolaise dans son enquête, des médias locaux font savoir ce matin que le ministère de l’Éducation du Nigeria a suspendu l’évaluation et l’accréditation des certificats de diplôme obtenus en République du Bénin et au Togo.
En avril 2018, le gouvernement nigerian, dans sa lutte contre la prolifération des diplômes de qualité inférieure, avait annoncé la mise sur liste noire de certaines institutions douteuses au Bénin, au Cameroun, au Ghana et au Togo. Adamu Adamu, alors ministre de l’Éducation, avait constitué un comité de 16 membres chargé d’examiner les 40 000 Nigerians titulaires de diplômes obtenus dans des institutions tertiaires étrangères.
Nous y reviendrons.
Le Nigeria qui prends des dispositions contre les diplômes Togolais, ça frise le ridicule
Ghana, Bénin également. Il faut reconnaître que les nigérians sont forts en falsification. C’est une mesure préventive regardant les nationaux.
Les chinois de l’Afrique on encore frappé fort 😂😂