Le ministre sénégalais de la Justice a balayé du revers de la main les accusations portées contre la justice de son pays au sujet des nombreuses plaintes à l’égard d’Ousmane Sonko qui est incarcéré depuis près d’un mois déjà.
A travers un entretien accordé au magazine « Jeune Afrique », Ismaïla Madior Fall est revenu sur l’atmosphère politico-judiciaire qui règne au Sénégal, notamment le cas de l’opposant Ousmane Sonko. Selon le ministre sénégalais, la justice ne suit que son cours normal.
Sur le sujet d’une annulation de la condamnation d’Ousmane Sonko dans l’affaire dite « Sweet beauty », le ministre estime que celui-ci ayant a été arrêté « dans le cadre d’une autre affaire » que l’affaire de mœurs, la règle selon laquelle un contumax doit être rejugé une fois arrêté ne s’applique donc pas. Il s’agit ainsi d’une condamnation qui est « devenue définitive ».
Par conséquent, la déchéance de l’opposant de ses droits électoraux ainsi que sa radiation ne doivent surprendre personne. Le ministre de la Justice a déclaré qu’il « n’y a aucune cabale en vue d’évincer un candidat à la présidentielle ».
Il faut relever que la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales et la dissolution de son parti politique, le Pastef, sont intervenus après son arrestation en fin juillet pour divers chefs d’accusation dont appel à l’insurrection, atteinte à la sureté de l’Etat. Le maire de Ziguinchor observe depuis une grève de la faim qui a sérieusement détérioré sa santé.
A quelques mois de la présidentielle prévue pour février 2024, les chances de participation d’Ousmane Sonko en qualité de candidat s’amoindrissent un peu plus avec la position tranchée du gouvernement sénégalais.