Dans son traité fondateur de 1975, la CEDEAO s’est attribué, entre autres, le pouvoir de prévenir et de résoudre à temps les conflits inter et intraétatiques (article 58). Une armée, l’Ecomog, a également été mise en place, en 1990, dans le contexte de la guerre sierra-léonaise pour atteindre ce but. Or, voilà que cette organisation régionale et ses différents organes échouent à réaliser cet objectif. Ils sont devenus, au mieux, spectateurs des sinistres qui s’étalent devant nous, au pire, des bourreaux qui infligent le coup de grâce aux victimes de son inaction.