Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, vient de procéder à la dissolution du Parlement, pourtant, formé il y a à peine trois mois. Prétendant avoir échappé à une tentative de coup d’état, le dirigeant bissau-guinéen a saisi cette opportunité pour rafler les portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur, dans le but d’étendre ses pouvoirs. Une décision aussi questionnable que stratégique qui intervient à moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle. Sa grande impopularité dans le pays ne pourra que croître.
Après les évènements survenus les 30 Novembre et 1er Décembre dernier à Bissau, le président de la République Umaro Sissoco Embalo a pris en début de cette semaine un décret portant dissolution de l’Assemblée Nationale. Cependant pour l’opposition, majoritaire au Parlement, il s’agit purement et simplement d’un coup d’Etat constitutionnel.
Trois jours après des échanges de tirs nourris entre des éléments de l’armée nationale, un évènement d’ailleurs qualifié de tentative de coup d’Etat par le Chef de l’Etat Umaro Sissoco Embalo, ce dernier a décidé de dissoudre à compter de ce lundi 04 Décembre le parlement dominé par l’opposition.
Les remaniements au sein des forces armées africaines suivent la courbe d’évolution des coups d’Etats militaires menés généralement par les responsables de sécurité des Chefs d’Etats. Le Président bissau-guinéen vient de renforcer sa propre sécurité en nommant deux nouveaux généraux à la tête dudit service.
En Afrique, on n’organise pas les élections pour les perdre, cette boutade de feu Omar Bongo Ondimba du Gabon est devenue un vade mecum pour la plupart des régimes en Afrique surtout subsaharienne. On voit ça et là les mêmes régimes qui gagnent toutes les élections malgré le visage tuméfié et tristounet des pays qu’ils prétendent diriger.
Le président bissau-guinéen Umaro Cissoco Embalo a accusé jeudi un ancien chef de la marine nationale et deux autres hommes arrêtés dans le passé par l'agence antidrogue américaine d'être à l'origine de ce qu'il a décrit comme la tentative avortée de coup d'État du 1er février.
« Le calme revient à Bissau ! » C'est d'abord par ces mots que le général Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo a annoncé sur les réseaux sociaux sa résistance à un coup d'État militaire ce mardi 1er février 2022, avant de tenir une conférence de presse urgente ce soir dans son palais.
À l'instar de la CEDEAO, la commission de l'Union Africaine (UA) et l'Organisation Nations-Unies ont condamné la crise actuelle en Guinée Bissau. Pendant ce temps, on apprend que la situation a déjà provoqué plusieurs blessés et deux morts.
La communauté Économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a réagi suite à l'annonce des médias que des coups de feu nourris ont été entendus dans la capitale de la Guinée-Bissau près du siège du gouvernement.