Au Tchad, le principal opposant au régime du président Idriss Déby Itno, le député Saleh Kebzabo a annoncé lundi qu’il se retirait de la course à l’élection présidentielle d’avril prochain.
Saleh Kebzabo, candidat arrivé 2e à l’élection présidentielle de 2016, a annoncé sa décision au lendemain d’une tentative d’arrestation d’un autre opposant à N’Djamena, Yaya Dillo, neveux du président Idriss Déby. L’opération s’est soldée par la mort par balle de la maman de l’opposant et de son fils de 11 ans.
Sur Twitter, Saleh Kebzabo s’est dit « terrifié, dégouté », après s’être rendu au domicile de sa camarade. « Ce qui s’est passé c’est de la barberie pure et simple », a-t-il décrit, ajoutant que « le Tchad ne mérite pas le titre d’un État. J’ai toujours dit que c’est un État informel ».
L’opposant de 73 ans, réaffirme que les évènements de dimanche le renforcent davantage « dans cette conviction ». Puis, il annonce : « J’ai décidé de suspendre ma participation au processus électoral. Nous avons des dirigeants indignes du peuple tchadien dont ils ont confisqué la souveraineté ».
Le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) dénonce en effet « le climat d’insécurité qui entachera », alors même que la campagne n’a pas encore démarré.