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EXISTE-T-IL UNE SOLUTION EN DEHORS D’UNE UNION SACRÉE DES FORCES DEMOCRATIQUES DE CHANGEMENT ?

Les coalitions des forces démocratiques de changement (certaines formations politiques de l’opposition et organisations de défense des droits humains) ont marqué de leurs empreintes la lutte populaire pour l’alternance politique au Togo.

Du FAR (Front des Associations pour le Renouveau) à la DMK (Dynamique Monseigneur Kpodzro) en passant par le COD (Coordination de l’Opposition Démocratique), la Coalition Arc-en-ciel, le CST (Collectif Sauvons le Togo), le FRAC (Front Républicain pour l’Alternance et le Changement), le G6 (Groupe des 6 partis de l’opposition), le CAP 2015 (Combat pour l’Alternance Politique en 2015) et la C14 (Coalition des 14 partis de l’opposition), il est aisé de dénombrer une dizaine de coalitions durant les 30 dernières années.

Si ces coalitions ont connu des fortunes diverses, il reste incontestablement vrai qu’elles sont parvenues, à des degrés différents, à faire vaciller, un tant soit peu, la dictature au Togo.

Après une dizaine de tentatives aux résultats mitigés, il ne serait pas superflu de dresser un bilan objectif des coalitions antérieures afin d’en identifier clairement leurs forces et faiblesses.

Parmi les forces, la mobilisation critique de l’opinion publique nationale et l’attention accrue de l’opinion publique internationale sont souvent évoquées comme des atouts.

Les risques d’infiltration et d’espionnage, les guerres fratricides de leaders, les combats d’egos, les difficultés à dégager un consensus sont souvent cités comme des faiblesses.

Par conséquent, se mettre en coalition, pour combattre la dictature au Togo, n’est pas forcément une panacée.

Toutefois, une bonne analyse du rapport coûts/bénéfices des coalitions antérieures serait un outil puissant d’aide à la décision pour les acteurs des forces démocratiques de changement.

Au regard des conditions exécrables actuelles (imposées par la dictature) pour l’exercice des libertés privées et publiques au Togo, une seule formation politique, agissant isolement, pourrait-elle parvenir à faire entendre raison à la dictature ?

L’analyse minutieuse et méthodique des forces et faiblesses des coalitions antérieures ne permettrait-elle pas de poser des bases solides pour une future coalition gagnante ?

Prenant en compte les difficultés du passé, faudrait-il attendre la veille des consultations électorales pour tenter de se mettre en coalition contre la dictature ?

Les forces démocratiques de changement ne devraient-elle pas s’inspirer des expériences de coalitions réussies en Afrique et ailleurs pour conjurer les rivalités intestines et privilégier, plutôt, le travail d’équipe profitable à chaque composante ?

Quel rôle utile la diaspora togolaise, actrice sociale, politique et économique incontournable, pourrait-elle jouer aux côtés des acteurs de terrain pour faciliter la naissance d’une coalition gagnante ?

Le niveau actuel de méfiance et de défiance entre les principaux acteurs des forces démocratiques de changement, permet-il, d’espérer la mise en place d’une coalition où règnent la cohésion, la complémentarité et la synergie d’actions ?

Existe-t-il, objectivement, une autre solution pour parvenir à l’alternance politique au Togo, en dehors d’une union sacrée des forces démocratiques de changement ?

Plus que jamais, ces questions sont d’actualité.

En effet, lorsqu’on observe la facilité déconcertante avec laquelle la dictature est en train de liquider, progressivement, les avancées démocratiques acquises de haute lutte au Togo, personne ne peut rester indifférent à la recherche d’une solution pour stopper le rouleau compresseur de la dictature.

Enfin, la résignation des populations togolaises face aux récentes forfaitures et provocations de la dictature (vagues d’arrestations des activistes politiques et des journalistes indépendants) est une bonne indication de l’état d’esprit qui menace de gagner les Togolais(e)s si un contrepoids véritable à la dictature tarde à se mettre en place au Togo.

Kokou Philippe AMEDODJI
Liège, le 26 décembre 2021

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La-bas Lomé
La-bas Lomé
December 27, 2021 11:45 pm

Oui, il existe une solution à l’escroquerie politique au Togo!!! La seule solution qui vaille au blocage Togolais c’est la lutte armée : EKPO BE NYA YE !!@

Ayo
Ayo
December 28, 2021 1:39 am

Les gars vous ne connaissez pas la vraie nature ou bien vs feigner volontairement de bien analyser la vraie nature de ce regime.
Nous avons ici au Togo une reincarnation du regime hutu de Juvenal Habyarimana.
C est une sorte de mafia fortement tribaliste qui se regenere de generation en generation et perpetue les methodes basees sur les crimes contre l humanite.
Depuis 1967, ce st les mm choses qui se passent et se repetent exactement.
On a connu les officiers kabye tribalistes tels cne gnarou, yoma djoua, massina, berenna, titikpina, etc qui se st succedes et quand ils st partis une nvelle generation a pris la releve et ca continue. Ds 15 ou 20 de mouveaux genocidaires vont emerger et continuer le mm travail.
Faure Gnassingbe n est rien. C est ce lobby de tribalistes militaires et civils qui constitue le socle regenerateur ( tel un phoenix ki se regenere ) c est ce socle qu il faut attaquer et demanteler pour couper de bon les racines de ce regime.
Le combat ne doit pas seulement se derouler au Togo. Nous devons exporter et internationaliser le combat et les contrer sur tt les theatres d operation partout ou ils sont ou ils voyagent ds le monde y compris leurs familles qui vivent a l exterieur.
Sans ca ns perdons notre temps.
Si j etais le frere ou soeur de tt ces prisoniers qui meurent atrocement en prison sous la torture, il y aurait deja des morts en europe parmi les familles expatriees des suppots de ce regime y compris ces officiers felons tribalistes qui executent les basses besognes de ce regime.

Wiyao
Wiyao
December 28, 2021 9:42 am
Reply to  Ayo

Oh lala, tu passes complètement à côtés!
Les vrais tribalistes se sont les Mina qui sabotent cette lutte. Ils se détestent entre eux, se trahissent, vont même capables de s’allier avec le régime quand le choix n’est pas porté sur eux.
Tikpi saboté en 2017, DMK en 2020 et bien avant, c’est le même schéma.

Quant à l’auteur de l’article, on observe qu’il n’a pas lu tous les écrits postés ici même et qui proposent des pistes solides.
À force de répéter ce qu’ont déjà dit les autres nous perdons le temps.
Cette opposition traditionnelle a montré qu’elle ne peut pas s’unir comme ont l’a entendu.
Ne tournons pas autour du pot.

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