Il n’y a pas que la vie et l’église qui enseignent les bonnes valeurs humaines pour le bohneur et le bon vivre en société. L’Homme et son épanouissement étant au cœur de la vie et de la société justement, cultiver les valeurs dont il est question s’impose dans pratiquement tous les secteurs d’activité professionnelle, sociaux et même de divertissement. Plus que les autres, les décideurs politiques quant à la gestion d’un État peuvent être préoccupés et inquiétés s’ils venaient à être interpellés à propos de la place qu’occupe les valeurs dans leur gestion s’ils ne l’incarnent pas.
Les valeurs humaines sont définies comme étant « les qualités que l’on désire trouver chez un être humain et qu’une société donnée adopte ». Parmi elles, les plus exigées sont le respect, l’acceptation, l’amour, l’accueil, l’ouverture, l’entraide, la réciprocité, la solidarité, l’écoute, la bienveillance, l’empathie, la fraternité, l’affection, l’équité, l’honnêteté, la loyauté, la justice, la tolérance, la paix, la responsabilité, etc… Des valeurs essentielles au management en général, à la gestion des ressources humaines, à une coexistence sociale harmonieuse et à une société paisible.
Du coup, on comprend aisément le lien qui peut être établi entre l’Homme politique et les valeurs humaines citées plus haut. En effet, si prioritairement, il est appelé à « gérer » la cité, incarner les dites valeurs ou essayer d’en intégrer quelques-unes, serait un plus à ce que du haut de son fauteuil présidentiel, de l’assemblée nationale, du ministère, de la mairie, ou du bureau, il apporte à ses concitoyens.
Par jugements injustes, opportunistes ou peut-être justifiés sait-on jamais, les acteurs politiques sont souvent traités de « sans-cœur ». Est-ce parce que selon eux, ils ne l’affichent pas comme une étiquette sur le front? Parce que leurs actes ne dégoulinent pas de valeurs, qu’ils ne versent pas dans des discours débordants de valeurs ou qu’ils ne l’expriment pas clairement?
En vérité, j’aime à penser qu’un politique, démuni de la plus petite valeur humaine qui soit, ne pourrait pas prétendre bien faire le job puisqu’à la base normalement, l’amour de son prochain, le désir de lui venir en aide, le sursaut patriotique, etc…sous-tendent et alimentent son engagement politique.
Depuis son for intérieur, il doit pouvoir aimer son prochain, être quelque peu ouvert, bienveillant, honnête, mettre à son écoute et être sensible à sa cause afin de pouvoir lui garantir la liberté, la paix, la justice et l’équité. Par rapport à la mission à lui confié par les populations, il doit être loyal et sur leurs relations pourrait ainsi avoir une influence positive.
C’est un peu pourquoi, je suis tentée d’affirmer que la politique ne peut réussir aux insensibles, aux personnes dépourvues d’empathie et d’éthique parce que ces valeurs humaines donnent du sens à l’ambition et l’action politiques. Elles sont à l’image du sel qui donne du goût à la sauce. Lorsque la sauce prend, il n’y a aucun doute sur le fait que tout le monde s’accorde sur des appréciations élogieuses et manifeste son contentement.
« Quand les valeurs se perdent dans les méandres de la politique, la conduite du peuple devient alors non conforme à l’éthique » dixit l’auteur Amor ABASSI. Ne pas aboutir à cette extrême nécessite donc la prise en compte sérieuse des dites valeurs par les dirigeants politiques qui ne souhaitent pas vraiment faire connaissance ou ami-ami avec un peuple déçu et dépité.
Tout commence quelque part: il n’y a pas que pour la cause politique que ces valeurs doivent être cultivées et servir. Ce n’est d’ailleurs pas une aptitude qui arrive sur un claquement de doigts, comme par magie… mais qui devrait être un prérequis avant l’entrée en politique. En effet, dans leur quotidien, en famille, au quartier, au service, à l’église, en amour, dans le foyer, en tant que parents et éducateurs, grands frères, petite sœur, etc…Ces femmes et hommes politiques devraient être des modèles de valeurs.
Pour ne pas dire que politique et valeurs doivent aller de pair, pour répondre à la question posée en titre, les valeurs devraient devancer la politique car cet ordre précis garantit pratiquement la possibilité de cadres politiques réellement soucieux des conditions de vie de leurs concitoyens et par la suite, logiquement disposés à s’investir corps et mental dans les démarches et les pas menant vers l’amélioration de leur vie et de leur cadre de vie, pour une nation qui respire la paix, la prospérité et la stabilité générale.
Anita MARCOS.
Source : Togonyigba