Six mois après le renversement d’Alpha Condé, le parti qu’il a fondé dans la clandestinité dans les années 90 veut se redynamiser avec la nomination d’un président intérimaire, dasaprouvé par certains militants.
Le président, renversé le 5 septembre, se trouve actuellement aux Emirats arabes unis. Il a été autorisé par les militaires au pouvoir à voyager pour se faire soigner. Mais non pas en terre turque comme il en a l’habitude.
Selon des médias guinéens, notamment des journaux en ligne, Alpha Condé qui, a pris l’avion à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry, part se soigner aux Émirats arabes unis.
Selon ledjely.com, le Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) autorise l’ancien chef d’État à se rendre à l’étranger pour un contrôle médical.
Le président déchu le 5 septembre, vivant jusque-là au Palais Mohamed V, est transféré à la résidence de son épouse, située dans la banlieue de Conakry.
"Nous avons une mission chargée de la justice nationale, de la justice en Guinée. Je pense que la justice doit avoir franchement tout son rôle à jouer là-dessus pour juger quelqu’un en Guinée (...)"
Après les sanctions prises par la Cédéao et la venue à Conakry des présidents invoirien et ghanéen, vendredi, la junte dirigée par le colonel Doumbouya répond par une fin de non recevoir aux exigences de la Cédéao concernant la libération du président déchu Alpha Condé et une transition limitée à 6 mois maximum.
Dans un article publié par Jeune Afrique, l’ancien président guinéen Alpha Condé a confié qu’il n’a jamais voulu briguer un troisième mandat présidentiel. Il précise les circonstances qui l’ont poussé à franchir le Rubicon.
Malgré, le processus de démocratisation enclenché en 1990, le putsch, un mal qui sévit depuis les Indépendances, reste d’actualité en Afrique de l’Ouest. En 30 ans, l’Afrique de l’Ouest a connu plus de 25 coups force ou tentatives de coups de force. Considéré à juste titre comme une entorse au processus démocratique, le coup d’Etat est désormais accueilli avec des critiques moins virulentes qu’il y a quelques années.
« Il était très ouvert, très franc » selon la ministre des Affaires étrangères du Ghana, qui conclut : « nous sommes venus prendre contact, c’est fait, et nous allons poursuivre ce dialogue. »