Ces derniers temps la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso a fait la Une de l´actualité en Afrique et continue à le faire. Pourtant cette prise de pouvoir par les militaires ne date pas d´aujourd´hui en Afrique. Tant elle est condamnée, tant elle est applaudie aussi bien par les citoyens lambda que par les spécialistes. Les avis sont souvent partagés sur le sujet. Certains pensent qu´en aucun cas l´armée ne doit intervenir pour faire un coup d´État et prendre le pouvoir par la force, quelles que soient les crises qu´un pays peut rencontrer car c´est une violation d´un ordre constitutionnel. Pour d´autres, et pas les moindres, il y a de bons et de mauvais coups d´État. En un mot c´est le mobile du coup d´État qui est pris en compte par ces derniers dans leur appréciation, c´est-à-dire ce qui a poussé l´auteur à agir, doit être pris en compte pour apprécier, s´il s´agit d´un bon ou mauvais coup d´État.
Journaliste, écrivain, consultant en communication, devenu depuis quelques années opposant au régime togolais, Fulbert Sassou Attisso tente d’analyser les récents coups d’Etat en Afrique de l’ouest. Et se demande : à qui le tour ?
L´Afrique francophone ne peut pas sortir facilement du joug français. Ce serait très difficile. La raison est simple : les ennemis de l´Afrique sont ses propres enfants. Quand l´ennemi est de l´intérieur et non seulement de l´extérieur c´est difficile de le combattre. La France passe toujours par les Africains eux-mêmes pour atteindre ses objectifs en Afrique. Le jour qu´on en sera vraiment conscient, la France ne pourra plus rien faire.