Faure Gnassingbé, c’est une lapalissade, s’exprime très rarement. Il lui arrive souvent de rester muet toute une année. Même pour ses traditionnels discours de fin d’année et de la célébration de l’Indépendance du Togo, il lui arrive de déroger à la règle. Mais quand l’occasion se présente de s’adresser aux Togolais, pour l’une des rares fois, quand il prend la parole, il fait des déclarations qui se retournent contre lui.
Le chef de l'Etat togolais Faure Essozimna Gnassingbé vient d'adresser ses condoléances au peuple malien, qui a perdu ce dimanche son ancien président, Ibrahim Boubacar Keïta.
Au Bénin, la France est en train de faire pression sur le président Patrice Talon pour libérer l'opposante Reckya Madougou. Dans une réaction, Professeur Apédo-Amah Togoata tire sur Emmanuel Macron. L'universitaire se demande pourquoi l'Elysée ne fait pas la même pression sur Faure Gnassingbé pour exiger la libération des prisonniers politiques au Togo. Lecture
Dire que l’accord dit des braves, signé en 2020, entre l’Union des forces de changement (UFC) et le régime en place « a sauvé l’opposition » ne sonne-t-il pas comme une provocation ?
Elle reste dans la forme et la manière, l’une des élections présidentielles la plus discutée sur la « Terre de nos Aïeux ». Car, même lâché par certains de ses collègues de l’opposition, Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, le leader de la DMK n’a cessé de crier sa victoire, refusant depuis plus de deux ans de concéder une quelconque défaite : « Je suis le seul président démocratiquement élu du Togo », martèle-t-il depuis le 22 février 2020.
Le 30 décembre 2021, Faure Gnassingbé s’adressait à tous les Togolais. De la menace persistante du terrorisme et de l’extrémisme violent au renforcement du dispositif sécuritaire et des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité, de l’impact de la pandémie à la Covid19 à l’importance de la vaccination, il a fait le tour des grandes questions, ou presque. Cela n’a, pour autant, pas suffi à rassurer des millions de Togolais qui, de plus en plus désargentés, de plus en plus lessivés par la réalité économique, vont continuer de subir les ravages de la cherté de la vie.
S'il est une largesse que la société civile togolaise avait attendu du message de vœux de Faure Gnassingbé à la nation le 30 décembre dernier, c'était à n'en pas douter la remise de peine aux dizaines de détenus politiques dont le nombre dépasse désormais une centaine, si l'on en croit le décompte fait par le Collectif international pour la libération des prisonniers politiques au Togo (CILPPT).
Le terrorisme menace le nord du Togo. Seulement, les recettes du chef de l'Etat Faure Gnassingbé pour endiguer le fléau dans le pays sont en déphasage avec la réalité.