Oui la mort, la faucheuse, comme on la désigne encore, est programmée dans la vie de tout un chacun de nous dès notre naissance. Tôt ou tard, qu´on le veuille ou non, la mort sera au rendez-vous pour mettre fin à notre vie sur terre, ou pour nous séparer d´un ami, d´un collègue ou d´un parent qui nous est très cher. C´est l´amère et triste expérience que la presse togolaise combattante vient de faire, il y a de cela deux semaines, avec la soudaine disparition du jeune journaliste Joël Egah dimanche 6 mars 2022. Qu´est-ce qui a bien pu se passer pour que ce jeune homme à la fleur de l´âge, ayant du talent à revendre, ait dû nous quitter aussi précipitamment sans crier gare? La mort de notre jeune compatriote aurait été classée comme un décès normal, la volonté de Dieu, et personne ne se poserait plus de questions s´il n´avait pas été journaliste critique envers le régime togolais; et surtout, s´il n´avait pas dû sejourner, il n´y a pas longtemps, dans les geôles de la dictature pour des raisons politiques.
Le porte-parole du gouvernement togolais, le ministre de la communication et des médias a exprimé lundi ses condoléances suite au décès du journaliste Joël Egah.
L'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique au Togo salue la mémoire du confrère, Joël Egah, le directeur du journal Fraternité, décédé ce dimanche 6 mars 2022.
L’interpellation et la détention des journalistes Ferdinand Ayité, Directeur de publication de L’Alternative et de Joël Egah, patron du journal Fraternité a provoqué une avalanche de condamnation des organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression, sur le plan national et international. Parmi ces organisations, une s’est particulièrement battue pour la libération des deux journalistes. Il s’agit de Trace Foundation, basée aux Etats-Unis, dont la chargée de Communication et des Relations publiques, Mme Gigi O’Connell a fait des lobbyings à Washington.
Joël Egah, Directeur de Publication du journal "Fraternité", a également réagi sur son compte Facebook, quelques jours après sa sortie de prison. A l'instar du confrère Ferdinand Ayité, le confrère Joël Egah n'a pas manqué de remercier tous ceux qui ont milité pour leur libération. Mais il dit aussi sa vérité. Lisez plutôt!
Reporters Sans Frontières (RSF) a une nouvelle fois réagi à la libération des deux journalistes togolais arrêtés me mois dernier pour avoir “diffamé” certains membres du gouvernement. Cette fois, l'ONG basée à Paris appelle les dirigeants togolais à lever le contrôle juridique sur les collègues.
Cette organisation internationale de défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes demande la libération des deux journalistes demande la libération des deux patrons de presse.
Comité pour la protection des journalistes (CPJ) s'est une nouvelle fois joint au combat pour la libération des confrères Ferdinand Ayité, Joël Egah et la levée du contrôle judiciaire d'Isidore Kowonou.
« Nous avons suivi avec passion les récentes événements sur l'inculpation des journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah. Sans toutefois chercher à commenter et à s'immiscer dans la procédure judiciaire, nous plaidons pour une clémence en faveur des deux journalistes », demande Innocent Kagbara à travers un post sur sa page Facebook.