Ces derniers temps la justice togolaise dans son ensemble est de plus en plus décriée pour son manque de professionnalisme, et surtout pour sa propension à devenir une justice à double vitesse. En dehors des juges qui, au lieu de dire le droit dont ils sont supposés être experts, se laissent manipuler par l´autorité politique et surtout par les espèces sonnantes et trébuchantes, il y a une race d´avocats qui a tendance à ne plus jouer le rôle du défenseur de la veuve et de l´orphelin; à tel point que le citoyen ordinaire ou l´homme d´affaires n´est plus en sécurité, puisqu´il peut se retrouver du jour au lendemain derrière les barreaux, ou être ruiné, parce qu´un avocat, sur un coup de tête, pour ses intérêts personnels, en a décidé ainsi. Le cas qui nous intéresse ici est l´affaire d´une dispute familiale déclenchée en Europe et qui se poursuit devant la justice togolaise.
Intervenant dans le cadre d’une rencontre sur l’état des lieux de la justice togolaise avec les médias ce jeudi, le président de la Cour suprême, Abdoulaye Yaya, a indexé bon nombre d’acteurs à travers qui, l’image du pouvoir judiciaire ternit davantage.
Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a examiné durant le mois de juillet 2021, le rapport du Togo, portant sur « la lutte contre la corruption des juges, les conditions de détention, l’inégalité entre hommes et femmes, la traite des enfants ». Rien ne semble indiquer à l’issue du cinquième Examen périodique universel, que Faure Gnassingbé et son gouvernement aient l’intention d’assainir le fonctionnement de la justice au Togo.
L’affaire a fait les choux gras de la presse la semaine dernière. Accusés pour diffamation aggravée, violation de l’intimité et associations de malfaiteurs dans une affaire de compteur d’électricité truqué par Sheyi Adébayor et placés sous mandat de dépôt, l’humoriste Gogoligo et l’artiste Papson Moutité ont été libérés moins de 24 heures après leur passage devant le juge. Ceci, sur une simple demande de libération adressée par l’ex-capitaine des Éperviers au Procureur de la République.
Lors d’une conférence de presse jeudi à Lomé, le Coordonnateur du Comité pour la libération de tous les prisonniers politiques du Togo, le Prof David Dosseh a dressé un tableau sombre de la justice togolaise.
La décision du juge condamnant l’opposant Djimon Oré pour 2 ans de prison indigne Nathaniel Olympio. L’opposant dénonce le fait qu’on utilise le pouvoir judiciaire pour étouffer l’opposition.
L’exécutif togolais a adopté un avant-projet de loi portant code de procédure civile. L’adoption a été faite en Conseil des Ministres ce mercredi 14 avril 2021, sous la présidence de chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé.
Le tribunal de commerce de Lomé a condamné le 17 mars dernier l’Union togolaise de banque (UTB) pour des pratiques qui sont contraires à la loi. L’accusée se défend en faisant appel de cette décision.