Mali-Décès de Ibk et outrages aux morts, comment en sommes-nous arrivés-là?
Le président Ibrahim Boubakar Keita nous a quittés hier, dimanche 16 janvier. Je salue la mémoire d’un homme qui pendant toute sa carrière a été au service de son pays.
Le président Ibrahim Boubakar Keita nous a quittés hier, dimanche 16 janvier. Je salue la mémoire d’un homme qui pendant toute sa carrière a été au service de son pays.
À la tête d´un État en tant que dirigeant, il y a certaines erreurs politiques qu´il ne faut jamais commettre dans les relations entre États. Au sommet d´Accra du 9 janvier 2022 consacré à la sanction du Mali, le président togolais n´y était pas présent. C´est bon et c´est malin. Je qualifie son absence à ce sommet d´intelligent car c´est une décision impopulaire qui aura un effet historique et beaucoup d´impacts à long terme entre tous ces États et le Mali. Mais malheureusement il a été représenté par son Ministre des affaires étrangères et ce dernier a porté la voix de son chef en faveur de cette décision. C´est une erreur de se joindre à ses pairs dans ces décisions contre le Mali. Enfin de compte son absence à ce sommet n´a rien changé. L´intérêt économique de notre pays à cause de notre port devrait prévaloir sur la sanction infligée au Mali et à laquelle le Togo a participé. Dans l´intérêt économique de notre pays il y a trois pays avec lesquels le Togo devrait toujours avoir un lien d´amitié solide pour ne pas dire exceptionnel: ce sont le Burkina Faso, le Niger et le Mali car ces trois pays enclavés nous rapportent énormément d´argent à causse de notre port qui les approvisionne en partie, même s´ils utilisent aussi d´autres ports et pour cette raison nous leur devons du respect.
L’ancien président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita est décédé ce matin à 09h00 GMT à son domicile dans la capitale, Bamako, a déclaré un membre de la famille à l’agence de presse AFP.
Outre les drapeaux malien et russe qui ont flotté vendredi dans les rues de Bamako, les couleurs du Togo sont également affichées lors de la grande mobilisation protestant les sanctions de la CEDEAO contre le Mali.
La Suède a décidé de retirer ses troupes cette année d’une mission des forces spéciales européennes dans la région du Sahel et reverra sa contribution de l’ONU après l’arrivée du groupe militaires russes privés au Mali, a déclaré son ministre des Affaires étrangères.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé sans surprise le soutien de la France aux dirigeants ouest-africains qui ont imposé des sanctions contre le Mali.
Chacun de nous en tant que citoyens des Etats membres de la CEDEAO doit ouvrir les yeux et poser clairement le problème auquel le Mali est confronté aujourd´hui. Et comme l´allemand Albert Einstein l´a dit : « Un problème sans solution est un problème mal posé ». Selon lui, tout problème doit trouver une solution, s´il est bien posé. Donc, interrogeons-nous : entre la sécurité et la démocratie, laquelle des deux doit prendre le pas sur l´autre pour résoudre le cas urgent du Mali ? On n´a pas droit à l´erreur. Un faux pas va sombrer le pays et les pays voisins. On ne prend pas une décision importante pour plaire à tel ou tel autre pays étranger mais pour apporter une solution à un problème crucial qui est posé.
L’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU a rejeté la proposition de transition de cinq ans de la junte au pouvoir malienne en soutien aux récentes sanctions imposées au pays, par le broc ouest-africain, la CEDEAO.
Au nom du principe de la souveraineté, la CEDEAO n’avait pas pu imposer, à Accra, à ses États membres, la limitation de mandat présidentiel. Le Togo et la Gambie avaient refusé.
La société civile malienne réagit suite aux sanctions économiques prisées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) contre son pays ce dimanche 9 janvier.