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« La force du journaliste c’est de ne pas travailler seul »,Augustine Kasambule

Augustine Kasambule, journaliste de la République démocratique du Congo (RDC), pense que les reportages ou enquêtes menés en collaboration entre journalistes impactent beaucoup plus le public que si on avait fait cavalier seul.

Spécialiste des questions environnementales, Augustine Kasambule est la coordonnatrice régionale du projet Rainforest Journalism Fund pour le Bassin du Congo au sein du Pullitzer Center, un organisme intervenant dans le domaine de l’environnement et qui octroie aux journalistes des subventions de reportage ou d’enquête.

A ce titre, elle intervenait jeudi 10 novembre 2022, lors du Webinaire 104 du Forum Pamela Howord de l’ICFJ sur le Reportage des Crises Mondiales axé sur le thème « Comment proposer aux rédactions de bons sujets d’article sur l’environnement ? »

Interrogée par Kossi Balao, le directeur du Forum Pamela Howord de l’ICFJ sur le Reportage des Crises Mondiales, Mme Kasambule a donné aux journalistes des conseils utiles. De l’identification des sujets d’article à la demande de bourse de reportage ou d’enquête, passant par la rédaction ou encore la publication du papier, Augustine Kasambule prône une action coordonnée entre journalistes.

Selon la spécialiste, l’effet cumulatif de 2 ou 3 journalistes sur un sujet donné est plus important que la somme des effets individuels sur le même sujet. « Ce qui peut aussi faire aussi la force du journaliste c’est de ne pas travailler seul », indique Augustine Kasambule.

Elle explique : « Je sais par exemple que Kossi est fort dans les données ou bien dans la cartographie ou encore dans les graphiques. Je vais travailler avec Kossi parce que j’aimerai non simplement mon histoire mais aussi y les données. Et, celui qui peut aider pour que nos lecteurs puissent comprendre facilement ces données c’est Kossi. »

Augustine Kasambule qui coordonne les demandes de financement au sein du Pullitzer Center ajoute que sujets pareils ont déjà eu de subvention.

« Nous avons des journalistes de la RDC, du Congo Brazzaville, du Cameroun qui acceptent de se mettre ensemble pour travailler sur un sujet. Il y en a qui ont travaillé sur les forêts sacrées. C’est une thématique qui est purement traditionnelle, qui est propre à l’Afrique. Mais ces journalistes ont pu démontrer que seraient une solution en fait pour aider à la préservation de la forêt », révèle la journaliste congolaise.

Le travail collaboratif, insiste-t-elle, est la somme de plusieurs intelligences. « Ce qui fait que l’article que nous allons produire n’aura pas le même impact que si je l’avais produit seul », souligne la journaliste de la RDC.

Autant l’environnement est un large domaine ayant de lien avec autres secteurs (air, agriculture, transport, etc.) autant il foisonne de sujets. Le journaliste ne peut pas en manquer à force de grouiller, estime-t-elle.

Néanmoins, elle recommande aux journalistes des sujets originaux, des sujets peu reportés ou médiatisés touchant directement les communautés.

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