Il y a six mois, une rencontre tripartite inédite avait réuni, à Ouagadougou, les ministres malien, burkinabè et guinéen des Affaires étrangères. Une occasion saisie pour sceller un front uni entre trois pays en cours de transition, ayant tous les trois connus un coup d’État militaire et, à ce titre, suspendus, tous les trois. Certes toujours membres des organes de l’Union africaine et de la CEDEAO, ils ne seront autorisés à siéger, à nouveau, dans les instances de ces organisations que lorsque l’ordre constitutionnel y sera rétabli. Avec la récente prise du pouvoir par l’armée au Niger, le rang des « frondeurs » s’élargit et inquiète les tenants de la diplomatie conventionnelle.