Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, l'Association togolaise des victimes de la torture (ASVITTO) réagit à la grâce présidentielle accordée, il y a quelques jours, aux 352 détenus du pays. Pour cette organisation de défense des droits humains, cette libération des prisonniers doit ouvrir la voie à une amélioration durable des conditions de détention au Togo. Lecture.
Le monde carcéral togolais a connu des mouvements en cette fin du mois de Mars 2023. Quelques 352 prisonniers ont recouvert leur liberté par grâce présidentielle de Faure Gnassingbé. Dans son communiqué, le Ministre de la Justice a indiqué qu’il s’agit de la mise en œuvre du processus de désengorgement des prisons. Seulement la période choisie pour exercer cette prérogative met en exergue la constante politique de diversion du Chef de l’Etat togolais.
La grâce présidentielle est accordée, depuis ce jeudi 30 mars 2023, à 352 détenus. Cette décision s’inscrit dans le cadre du processus de désengorgement des lieux de détention.
Cependant, cette grâce présidentielle est prononcée en faveur de 380 rebelles du Fact, sur 400 condamnés mardi dernier. Le chef du groupe rebelle Mahamat Mahdi Ali et plusieurs autres combattants du même groupe en fuite et condamnés « par contumace ne sont pas concernés par cette grâce présidentielle », a précisé le porte-parole du gouvernement tchadien.
Trois cent soixante-quatre (364) prisonniers graciés et élargis, pas un seul détenu politique donc certains sont même souffrants et à l’article de la mort. Ce n’est pas une fiction, mais la triste réalité. Cela s’est passé au Togo le 31 octobre. Entre les détenus de droits commun, petits délinquants, criminels et ses opposants politiques, Faure Gnassingbé a fait son choix et envoie un message.
Maintes fois, les autorités togolaises ont été sommées de fermer définitivement la prison civile de Lomé. Raison, ce cachot ne répond pas aux standards internationaux. Seulement, le gouvernement togolais n’en a cure.
Jeudi dernier, par décret présidentiel N°2022-109/PR en date du 31 octobre 2022, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé a accordé la grâce présidentielle à 364 prisonniers. Mais n’en déplaise aux admirateurs, cette remise en liberté des criminels de haut vol ne sera pas sans conséquences.
L´information inattendue tombe jeudi dernier dans la soirée sur les réseaux sociaux: une grâce présidentielle serait accordée à des prisonniers qui pourraient immédiatement quitter les différentes maisons d´arrêt sur toute l´étendue du territoire togolais où ils purgeaient leurs peines.
Depuis un certain temps, l’opinion nationale s’étonnait de l’hyperactivité du Chef d’Etat togolais à vouloir pacifier les acteurs politiques de pays voisins, alors que...