Le peuple souverainiste du Faso n’a-t-il pas de motifs forts de soutien à l’insurrection armée qui a mis fin aux exhibitions hautaines de Paul-Henri Sandaogo Damiba ? Quelle dimension prenait-il avec des incartades répétitives, ses fautes, son égocentrisme, ses provocations agaçantes ?
Le Togo reste cette exception en Afrique de l’Ouest qui brille dans ses contradictions et incohérences au nom de la propagande politique. Depuis une semaine, le putschiste déchu du Burkina Faso le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a trouvé refuge au Togo avec sa famille et une forte délégation de ses proches.
Devenu président du Faso, le putschiste Ibrahim Traoré est actuellement le plus jeune de tous les chefs d’État de la planète. Dans un pays qui n’en reste pas moins majoritairement peuplé de citoyens bien plus jeunes que lui…
À présent, le deuxième coup d’État de l’année est totalement consommé au Burkina. Il a suffi d’une petite semaine aux putschistes pour faire l’unanimité autour d’eux. Même la Cédéao, pourtant chahutée et vilipendée à Ouagadougou, a entériné, de fait, ce putsch. Ne doit-on pas en déduire qu’en Afrique, certains coups d’État sont acceptés, parfois même souhaités par les populations ?
Au Burkina Faso, une mission d’information de la Cédéao s’est rendue ce mardi 4 octobre à Ouagadougou. Elle s'est entretenue avec les chefs coutumiers et religieux, qui ont assuré la médiation afin d’éviter un affrontement entre les militaires. L’autre rencontre s’est tenue avec le capitaine Ibrahim Traoré sur la suite du processus de transition pour un retour à l’ordre constitutionnel normal.
Le gouvernement togolais a confirmé, lundi 3 octobre, qu’il avait accueilli le chef de la junte burkinabè pour préserver « la paix ». Damiba a été contraint à la démission hier matin, après le coup de force du capitaine Traoré et de ses hommes.
Le nouveau coup d’Etat enregistré au Burkina Faso ce vendredi 30 septembre , dernier jours du 9iem mois justement de l’année 2022 , interpelle sévèrement notre bonne conscience. Je parle en effet de cette conscience bonne ou bonne conscience en opposition à la conscience fragile et très facilement manipulable.
Samedi, la tension est montée d’un cran au Burkina Faso. Après la déclaration de l’armée réfutant la prise du pouvoir par les hommes du capitaine Ibrahim Traoré. Des manifestants ont notamment pris pour cibles, des bâtiments français en soutien aux putschistes.
La CEDEAO a finalement réagi au nouveau coup d'Etat intervenu le vendredi dernier au Burkina-Faso. Elle exige de la nouvelle junte "le respect scrupuleux du chronogramme déjà retenu avec les Autorités de la Transition pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024".