Les coups d’Etats militaires successifs de ces trois dernières années dans la zone ouest-africaine ont le mérite de questionner le fondement de la CEDEAO ainsi que ses moyens d’actions. En ce qui concerne le Niger particulièrement, l’institution communautaire semble condamner à aller à la table de discussion avec les auteurs du coup d’Etat ayant emporté le président Mohamed Bazoum.
Depuis le Coup d’Etat militaire ayant renversé le Président Mohamed Bazoum au Niger, suivi des sanctions décidées par la CEDEAO dont la fermeture immédiate des frontières et la suspension de toutes les transactions financières et commerciales avec le pays, près de 1000 camions provenant du Port de Cotonou sont bloqués à la frontière bénino-nigérienne.
Lors du « Forum de Lomé sur la Paix et la Sécurité » (Lomé Peace and Security Forum) tenu le week-end dernier dans la capitale togolaise, le Ministre nigérien de l’Intérieur, le Général de Brigade Mohamed Toumba, a été on ne peut plus clair sur une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO. Pour le Ministre, cette opération signerait la fin de l’institution communautaire.
Le président de la Transition au Niger, Abdourahamane Tiani, est à la recherche de nouveaux soutiens financiers pour son pays. Confronté à un isolement sans précédent, du fait des lourdes sanctions imposées par la CEDEAO depuis août dernier, et de la suspension de l’aide occidentale au développement suite au renversement de l’ancien président, Mohamed Bazoum, et à la récente classification par les Américains de son acte comme étant un coup d’état, le Niger se trouve asphyxié de toutes parts. Il faut chercher des axes de respiration.
Selon un communiqué lu à la télévision nationale, hier jeudi 19 Octobre 2023, le président nigérien renversé par un coup d’Etat militaire aurait tenté de s’évader très tôt le matin avec plusieurs personnes de son entourage immédiat.
Le Secrétaire Permanent du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Colonel Sahabi Sani, a reçu un don de 100 millions de Francs CFA de la diaspora nigérienne résidant au Togo le mercredi 11 octobre 2023. La diaspora a fait ce geste pour soutenir le CNSP face à la situation actuelle au Niger.
La consœur Samira Sabou est remise en liberté provisoire. L’information est tombée dans la soirée de ce mercredi 11 octobre à l'issue d'une audition à Niamey.
L'Algérie a pris la décision de suspendre sa médiation au Niger. Cette annonce a été faite par le ministère des Affaires étrangères le lundi 9 octobre. Le pays voisin du Niger a soulevé des préoccupations quant à la volonté réelle des autorités nigériennes.
Alors qu’Emmanuel Macron penchait en faveur d’une intervention militaire pour rétablir l’ancien président nigérien dans ses fonctions, l’option semble, deux mois plus tard, hypothétique. Et si tout s’était joué lors d’une « journée des dupes », le 26 juillet ? Révélations.
« Au regard de ce qui précède, le gouvernement de la République du Niger rejette lesdites conclusions tout en réitérant sa volonté de préserver les liens d'amitié et de fraternité avec l'Algérie », a précisé la même source.
Reporters sans frontières (RSF) a demandé lundi aux autorités du Niger la libération "sans délai" d'une journaliste nigérienne interpellée deux jours plus tôt, une arrestation dont le motif est encore inconnu.
Dans une interview diffusée sur la Télévision nationale nigérienne, le Général Abdourahamane Tiani s’est prononcé sur différents sujets brulants de l’actualité de son pays, évoquant les possibles relations qui pourraient désormais exister entre le Niger et la France dont l’Ambassadeur a finalement quitté Niamey comme l’exigeait la junte militaire.
Depuis ce triste jour du 13 janvier 1963 où Sylvanius Olympio fut assassiné, tous ceux qui ont essayé d´affronter la dictature en se mettant sur son chemin, furent impitoyablement éliminés. La liste de tous ces martyrs, assassinés d´une façon ou d´une autre, est longue. Les nombreuses tentatives depuis le début des années ´90 pour humaniser le pouvoir d´état et le rendre aux Togolais, n´ont pas pu résister à la terreur militaire, seule légitimité de la dictature du père en fils.