Cédéao, les grands perdants de la rupture
À travers les sanctions (de la Cédéao), les populations payaient déjà pour un putsch qu’elles n’avaient pas commandité, même si certains l’ont applaudi.
À travers les sanctions (de la Cédéao), les populations payaient déjà pour un putsch qu’elles n’avaient pas commandité, même si certains l’ont applaudi.
Depuis l’annonce du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, une vague de réaction secoue l’Afrique. Le premier ministre Burkinabé Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla a justifié une décision mûrement réfléchie.
La Communauté Economique des Etat de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris des positions extrêmes, jusqu’à menacer, surtout publiquement, le Niger d’une intervention militaire pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, après le coup d’Etat du 26 juillet dernier. Déjà, en ne mettant pas en exécution sa menace, la CEDEAO s’est davantage affaiblie. En dehors de la sortie de la Mauritanie il y a vingt-quatre ans, c’est une première de voir trois pays quitter simultanément l’organisation. Surtout que cela se passe au moment où le Sahel fait face au défi sécuritaire qui s’étant désormais aux pays côtiers pendant que les grandes puissances accentuent leurs convoitises dans la sous-région
Les “visites de travail” entre Lomé et Niamey se multiplient à la suite de l’annonce du retrait de la CEDEAO par le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Le chef de l’État togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a échangé ce mardi 30 janvier 2024, avec le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, en visite de travail à Lomé.
Les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont réussi un revirement diplomatique digne d’une véritable « remontada » en football. Mis au banc par la CEDEAO et relégué en position de touche il y a quelques mois, ces 3 nations ont repris du poil de la bête en reprenant une position dominante dans les tractations avec l’institution ouest-africaine.
Cependant, sur la toile, des internautes expriment leur perplexité quant à cette visite du ministre togolais. Certains spéculent sur des discussions économiques, tandis que d’autres avertissent les autorités nigériennes de se méfier, déclarant que le Togo est “la base arrière logistique des basses besognes de la françafrique !”
Serait-ce une première tentative médiation suite à l’annonce de la sortie de la CEDEAO du Niger ? Lundi à Niamey, une délégation conduite par le ministre togolais de l’Administration territoriale a été reçue par les autorités de transition. Il n’a pas été indiqué si cette discrète rencontre, dont le contenu des discussions n’a pas été dévoilé, est à l’initiative de la CEDEAO ou du seul état du Togo.
Je salue le courage du Mali, du Niger et de Burkina Faso. Ce qui leur reste à faire, c´est de créer leur propre monnaie pour parachever leur sortie de la CEDEAO, sinon l´ennemi est toujours là et les guette.
Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO est un vrai cauchemar pour l’organisation sous régionale d’après Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais. Selon lui, il y a un risque évident de disslocation.
C’est finalement au moment où personne ne s’y attendait que les trois (03) Etats qui ont formé l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont annoncé leur retrait de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Les militaires au pouvoir dans ces pays l’ont annoncé dans un communiqué conjoint ce dimanche 28 Janvier 2024.